samedi 26 novembre 2011

Deux semaines en Argentine : une journée à cheval en Patagonie

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Une chose que je voulais absolument faire en Patagonie était de monter à cheval. Alors que dans le sud j'avais parfois l'occasion de faire un peu d'équitation, à Paris c'est beaucoup plus compliqué et j'attendais donc cette étape avec impatience. Une bonne façon de profiter des paysages sublimes que la région nous offre.

Différentes formules étaient proposées, de deux heures à plusieurs jours. J'ai opté pour la journée complète, chaudement recommandée par l'auberge, qui coûtait 400 ARS. Départ à 9:00 pour rejoindre en 4x4 le ranch d'où nous commencerons cette jolie balade.  Nous serons six au total, plus Luciano, notre "guide".




Sur le chemin, nous recroisons le Perito Moreno qui impressionne toujours autant, même de loin... Et aussi pas mal d'animaux en liberté.

A peine arrivée, des hordes de chiens nous sautent dessus. Nous entamons donc la journée par une bonne séance de jeux et calins avec ces nouveaux amis. Puis, nous décollons (façon de parler évidemment) pour la journée, sur nos montures d'un jour.


Mon cheval s'appelle Pluma. Il est trop rigolo. Il ne veut rien faire comme les autres et passe son temps à prendre des raccourcis. Il boit dans les rivières, il se gratouille sur les arbres mais il m'emmène à bon port.


Les paysages sont comme je l'imaginais assez planants. Du haut d'une colline on a une vue plongeante sur le lago argentino et le glacier.

Le Lago Argentino et le glacier Perito Moreno, en arrière-plan

En revanche, aucun être humain aux alentours, on se sent vraiment seul au monde.






Le long des rivières, on croise tout plein de vaches, de chevaux en liberté, de condors et autres oiseaux.





Nous prenons le déjeuner au milieu de nulle part, près d'une petite cabane où un bbq est lancé, miam !
Je m'assure évidemment que ce que nous allons manger n'est ni du cheval (ce qui serait un comble), ni de l'agneau que je ne consomme plus depuis quelques temps déjà, ce qui fait bien rire les Argentins qui n'ont visiblement pas autant de scrupules que moi.





Des randonneurs nous rejoignent et c'est dans une ambiance bon enfant que nous vidons les bouteilles de vin que nous tend Luciano.


On repart un peu étourdis (ok, complètement saouls :) pour la fin de la balade.

Et comme on s'approche de l'heure du retour, on réclame un peu de galop. La sensation est assez grisante et les chevaux ravis. Nous aussi.


On rentre au ranch où nous retrouvons les chiens et c'est à regret que nous remontons dans le 4/4, direction El Calafate. C'était trop bien et finalement trop court, j'aurais bien tenté l'excursion de deux jours jusqu'au Chili !

Info pratiques :
Cabalgatas del Glaciar
www.cabalgatasdelglaciar.com
Guide : Luciano Cuenca

vendredi 25 novembre 2011

Iles féroé : le massacre des dauphins pour le «fun»

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Aujourd'hui, je fais une pause dans mes récits de vacances pour vous passer un message important.

Comme je n'ai pas vraiment eu le temps de travailler le sujet et que ce n'est pas ce week-end que je vais en avoir (du temps), je me permets de vous retranscrire le très bon article écrit par Anna Alter et paru sur le site Marianne 2, ici.












Il y a aussi un dossier très complet du magazine Paris London (un signe du destin ?) que vous pourrez trouver ici.

Et pour la petite histoire, quelques citations extraites du dossier du blog Les Dauphins :

- "Cela n’a plus rien à voir avec la tradition de pêche de leurs ancêtres qui pratiquaient cette chasse pour se nourrir. [...] C’est devenu un défoulement sanglant, violent et agressif. Le Grind entre en plein dans une psychose. D’ailleurs, l’alcool coule à flot durant cette chasse, les bières sont à l’arrière des bateaux.[...] Dès qu’un groupe de globicéphales apparaît, de nombreux pêcheurs les poussent vers la plage. Aucun moyen de s’échapper, les habitants s’élancent dans l’eau avec des couteaux, depuis les bateaux des harpons sont lancés, ils encerclent les pauvres bêtes et les tuent jusqu’au dernier. Les îles Féroé sont sous protectorat danois, il y a un lien direct entre le Danemark et les îles."
Christophe Marie, Directeur du bureau de protection animale de la Fondation Bardot :

- "Le Danemark sent la pression mais ne fait rien. [...] étant donné qu’il existe des gisements à exploiter sur les îles, le Danemark se fait conciliant."
Lamya Essemlali, Présidente de Sea Shepherd France :

"Les lois européennes interdisent le massacre des baleines. Ce qui veut dire que les îles Féroé ont une dispense et sont sous protectorat du Danemark. Les lois européennes ne s’appliquent pas pour eux. Le Danemark protège le Grind, il est donc complice du crime ! Que fait le parlement européen ?"
Paul Watson, fondateur de Sea Shepherd.

Si cela vous touche et que vous voulez faire quelquechose, il existe un groupe Facebook et deux pétitions à signer, une en français et une en anglais. Et bien sûr, partager l'information sur vos blogs et réseaux sociaux.

Moi, je reviens, je vais vomir...












lundi 21 novembre 2011

Deux semaines en Argentine : Big Ice trek sur le glacier Perito Moreno

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On peut dire que j'attendais l'étape des glaciers comme le point d'orgue du séjour, qui me faisait rêver depuis bien longtemps...

Pour en profiter dans les meilleures conditions, j'avais d'ailleurs réservé un trek sur le plus célèbre d'entre eux, le Perito Moreno. Hey, c'est pas tous les jours qu'on peut voir des glaciers, alors pouvoir y déambuler, c'était une occasion à ne pas laisser passer ! Ce n'est pas exactement donné (770 ARS + 100 ARS de droit d'entrée au parc national des glaciers) mais bon, je ne reviendrai peut-être jamais alors...

Vues aériennes du Perito Moreno


L'expérience s'est révélée à la hauteur de mes espérances, bien que super crevante. Nous sommes partis en bus depuis l'auberge à 7:00 du matin (aouch). Quatre-vingt kilomètres et quarante-cinq minutes plus tard, nous pénétrons dans le Parque Nacional de Los Glaciares. Un premier arrêt nous permet d'observer le Perito Moreno depuis des passerelles judicieusement placées. Waow, c'est super impressionnant !



Vue de la face nord du glacier, depuis les passerelles

Le glacier avance sur la terre jusqu'à provoquer le phénomène dit de la "rupture",
où la partie avant se brise, une fois tous les 4 ans environ

En plus du gigantisme du glacier, qui fait tout de même 60 mètres de haut (rien que ça), je suis frappée par les grondements réguliers provoqués par les blocs de glace qui s'en détachent. Exactement comme des coups de tonnerre.

Les blocs se détachent et se fracassent dans l'eau dans un
grondement sourd qui rappelle celui du tonnerre...

...libérant au passage de jolis icebergs

La taille du bateau donne une idée de la hauteur
du glacier, qui fait tout de même 60 mètres...

Vu d'ici on ne croirait pas que le glacier est praticable, et pourtant.


Deux formules sont proposées par la seule agence autorisée à proposer des treks : Hielo y Aventura. Il y a le Mini Trekking, accessible à (presque) tous, qui permet de crapahuter pendant 1h30 environ sur le Perito. Et le Big Ice, qui comprend 4h sur le glacier. Dans les deux cas, on chausse des crampons pour évoluer sur la glace. La deuxième formule est évidemment plus impressionnante puisqu'elle permet de s'aventurer plus avant sur le glacier mais elle est aussi plus exigeante physiquement, ça va sans dire.

Le mini trekking est moins long et s'éloigne donc moins de la terre,
mais il reste la solution idéale pour profiter du glacier sans trop se fatiguer

Après avoir un peu hésité, j'ai finalement choisi le Big Ice. Certes je ne suis pas une grand sportive mais le jeu en valait la chandelle et finalement, ça n'était pas si terrible que ça.

On grimpe pendant une heure dans les bois, après quoi on chausse nos crampons et c'est parti !



Passer quatre heures sur le glacier nous permet d'en envisager une partie suffisante pour y voir des choses magnifiques, comme des crevasses, des rivières, même des insectes de glace (si si). Les photos vaudront toutes les explications du monde (désolée, j'ai eu du mal à me décider, mais cliquez sur la première et affichez-les en mode diaporama, ce sera plus agréable et plus rapide :)

Les trous de ce genre sont formés...

...par un objet foncé (caillou ou feuille généralement) qui
attire la chaleur et fait petit à petit fondre la glace




Je ne me lasse pas de ce bleu hypnotisant

Les crevasses sont nombreuses, attention où l'on met les pieds...




La glace ressemble pas endroits à de la crème chantilly :p

Un insecte qui vit sur le glacier. Incroyable, non ?

Des lacs de surface


Une des nombreuses petites rivières,
dont le courant rompt le silence ambiant




Où est Charlie ?...

...Il est là !


Au retour, une heure dans les bois en sens inverse, de bonnes courbatures mais le sentiment d'avoir vécu une expérience dont on se souviendra toute sa vie...
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